La course d'orientation
Qu'est-ce que la Course d'Orientation ?
C'est une course individuelle contre la montre, en terrain varié, sur un circuit matérialisé par des balises que le concurrent doit découvrir en utilisant une carte et une boussole.
La course d'orientation peut aussi se découvrir à deux, en famille, en marchant, à VTT ou à ski...
Elle fait appel aux qualités physiques et intellectuelles, qu'elle soit pratiquée comme un loisir ou en compétition. Ce sport de pleine nature se découvre à tout âge, seul ou en famille, à votre rythme.
Une forêt + une carte + un parcours et à vous de jouer !!
La carte est l'élément essentiel de l'activité. Elle représente aussi fidèlement et lisiblement (échelles entre 1/15000ème et 1/5000ème) que possible le terrain. Elle permet donc de se situer sur le terrain, de déf inir sa pente, d'identifier tout élément caractéristique, de calculer la distance séparant deux points.
Les cartes de course d'orientation sont l'œuvre de cartographes diplômés, professionnels ou bénévoles des clubs. Elles répondent à une charte graphique internationale propre à la Fédération Internationale de Course d'Orientation (IOF).
Le terrain de prédilection c'est la forêt, mais l'activité peut s'exercer dans toute zone naturelle ouverte, vallons de moyenne montagne, garrigues et, pour la pratique d'initiation, les parcs et jardin des villes sont utilisés. L'orienteur est l'hôte d'un milieu qu'il doit préserver et dont il doit respecter les règles, et il doit toujours collaborer avec les propriétaires, les collectivités territoriales et les autres utilisateurs.
Le parcours de course d'orientation :
Les postes de contrôle, disposés en circuit, sont indiqués sur la carte par des cercles rouges, le départ par un triangle, l'arrivée par deux cercles concentriques.
L'orienteur témoigne de son passage à chaque balise en poinçonnant un carton de contrôle ou en insérant un "doigt électronique" dans le boîtier de la balise.
Ces circuits, de longueur et niveau technique variables suivant la catégorie de concurrent(e)s, doivent être parcourus dans l'ordre imposé, le plus rapidement possible. Ils sont mis en place, généralement le dimanche par un des clubs de course d'orientation de la région ou du département.
Le choix d'itinéraire
En Course d'Orientation, il y a presque toujours plusieurs chemins pour aller d'un poste de contrôle à un autre. En compétition, le choix de l'itinéraire s'avère donc primordial. Le chemin le plus rapide n'est pas toujours la ligne droite. Vaut-il mieux contourner l'obstacle ou le franchir de front ? Avec une pratique en terrain naturel, c'est cette alternative qui rend la Course d'Orientation passionnante.
HISTORIQUE DE LA C.O.
Cette activité est née au milieu du XIXème siècle, dans les milieux militaires scandinaves. Elle avait à ses débuts et dans ce contexte, une vocation plutôt utilitaire. Après son institutionnalisation en Suède, Norvège et Finlande au début du XXème siècle, la course d'orientation fait son apparition en Europe à partir des années 1930, notamment en Suisse et en Hongrie (organisation de courses et institutionnalisation).
Après la seconde Guerre-Mondiale, cette activité se répand aux Etats-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne, en Belgique, au Brésil, en Australie, en Espagne et en France. Elle prendra extension ou retombera dans l'oubli selon le pays.
Quelques années plus tard, le développement de la course d'orientation est suffisant pour que se crée, sous l'impulsion des pays scandinaves et notamment de la fédération suédoise (SOFT), la fédération internationale de course d'orientation (I.O.F.) en 1961.
Comment a-t-elle été introduite en France ?
Après une entrée en 1941, sous forme de "cross orientation", la course d'orientation sera surtout pratiquée par les scouts.
En 1968, l'I.O.F. qui est déterminée à développer la course d'orientation en Europe, demande à Will STALBRAND, suédois résidant à Paris, de s'occuper de la promotion et de la diffusion de la course d'orientation en France selon le modèle international. Ce dernier tente de travailler avec la Fédération Française d'Education Physique et la Fédération Française d'Athlétisme mais en vain. Finalement, le prosélytisme de Stalbrand trouve finalement écho dans les milieux militaires (avec notamment l'Ecole Interarmées des Sports de Fontainebleau), scolaires et forestiers (ONF) qui accentuent la version sportive de la course d'orientation et trouvent chacun un intérêt (ambitions éducatives, rôle attribué au plein air, défense de l'environnement,...).
Dans ce contexte, Stalbrand veut donner une assise institutionnelle à l'activité en refusant d'abandonner le pouvoir civil. Finalement ;
la Fédération Française de Course d'Orientation (F.F.C.O.)est crée le 25 avril 1970.
ET DEPUIS ?
Cette activité ne fait que d'évoluer ; de par sa structuration (établissement d'un règlement, de calendriers, création de ligues) , les progrès techniques (boussoles, cartes, système de pointage électronique depuis 1999 dans les compétitions fédérales,...) , sa diversification (ski orientation, VTT orientation, raids,...) , sa massification (augmentation du nombre de licencié de 30% depuis vingt ans). La fédération participe à la formation et l'accueil du haut niveau et des jeunes (ouverture d'un pôle France à St Etienne en 1996 puis d'un pôle Espoir à Font Romeu).
En 1980, est lancée la revue "Ligne d?arrêt" qui sera remplacée par "Orientation Magazine" en 1992.
En 1982, la France prend pleine part dans la vie internationale de la course d'orientation en se voyant confié l'organisation des 12èmes championnats du Monde en 1987. Depuis une dizaine d'années, le haut niveau s'affirme au niveau mondial.
La FFCO, qui avait une volonté d'attirer des pratiquants, élabora, en 1995, un concept de "stade de pleine nature" : l'Espace Sport Orientation (E.S.O.). Depuis, de nombreux E.S.O. se sont créés un peu partout en France. En effet, ce concept consiste à la mise en place de parcours permanents balisés avec des poteaux fixes. Il donne la possibilité aux personnes désireuses de découvrir la course d'orientation, aux scolaires mais aussi aux clubs (des parcours de différentes difficultés sont réalisables) de pratiquer facilement cette activité de façon autonome.)
En 2011, la Savoie et le massif des Bauges ont acceullis les Championnats du monde.